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L'Etang de Beaumont, un espace naturel préservé

 

Créé en 1990, le Conservatoire est une association loi 1901 de protection de l'environnement reconnue d'intérêt général. Il s'est donné pour mission la sauvegarde des milieux naturels les plus remarquables pour leur faune, leur flore, leur qualité paysagère ou encore géologique, par la maîtrise foncière des sites qui les hébergent. Celle-ci pouvant se faire par acquisition ou par voie de convention avec le ou les propriétaires. Ce travail se fait en étroite relation avec les associations naturalistes locales et régionales.

 

Ses axes de travail sont :

 

La connaissance des espèces et des milieux – Etudes et inventaires naturalistes sont menés sur chacun des sites convoités et complétés ensuite de façon la plus exhaustive possible.

 

La gestion – Des plans de gestion sont ensuite établis puis validés par le conseil scientifique. Par l'intermédiaire de baux et de conventions de mise à disposition, le Conservatoire peut confier la gestion de certains de ses sites à des agriculteurs.

 

L'information, l'animation et l'ouverture au public – Animations sur sites, projections de films et de diaporamas, conférences, inaugurations… sont autant de moyens de partager des connaissances et des sensibilités avec le plus grand nombre.

 

Le Conservatoire gère actuellement plus de 1900 hectares répartis sur une soixantaine de sites très variés : marais, étangs, prairies, pelouses sèches, milieux ligériens et souterrains. Il est membre de la fédération nationale des conservatoires d'espaces naturels baptisée Espaces Naturels de France.

 

L'opportunité pour le Conservatoire de préserver un étang de Sologne d'une richesse considérable se présente en 1996, grâce à l'intervention de Jean-Michel SERVEAU et d'Alain BEIGNET qui, tout en assurant à l’époque un suivi régulier de la faune des étangs au titre de Sologne Nature Environnement sont à la recherche de sites. L’étang de Beaumont est un site connu pour son intérêt ornithologique et régulièrement suivi. L’information selon laquelle il serait en vente mobilise rapidement l’association qui saisit le conservatoire. L’acquisition se fera à la fin de l'année 1996 par le Conservatoire du patrimoine naturel de la région Centre par l'intermédiaire de la SAFER (Société d'Aménagement Foncier et d'Etablissement Rural du Centre) et grâce au soutien des collectivités, au premier rang desquelles la Région Centre, l’Etat (Diren Centre) et l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, ainsi qu’avec le concours de Loir-et-Cher Nature, de la Société d'Histoire Naturelle du Loir-et-Cher, du Club Jeunes Nature et Animaux de Marolles, de Nature 18 et des Naturalistes Orléanais. Sologne Nature Environnement apporte surtout une aide en temps mis à disposition.

 

L'étang de Beaumont se situe au nord-ouest de la Sologne dite "des étangs", à l'intersection de trois communes : Neung-sur-Beuvron, Montrieux-en-Sologne et la Marolle-en-Sologne. D'une superficie d'une trentaine d'hectares cet étang appartient à la catégorie des grands étangs solognots. Il forme, par sa configuration incurvée dans la vallée, et par la relative ouverture des milieux qui le bordent (prairies à l’est notamment…) un site harmonieux et de grande qualité paysagère. Ses rives nord et ouest sont découpées d'anses colonisées par des roseaux et des ceintures de végétation variées qui s’illuminent au printemps par la floraison de l’Iris faux-acore. Ces roselières sont dominées par un boisement de saules cendrés et roux et de chênes pédonculés. La queue de l'étang est occupée par une prairie humide pâturée dans laquelle on retrouve l’Orchis à fleurs lâches et l’Epervière auriculée. La rive sud, au relief plus marqué, laisse place à une étroite ceinture de roseaux avant de s'ouvrir vers une prairie et une lande ponctuée de boisements.

 

Un site d'une richesse écologique considérable

 

L'étang de Beaumont est reconnu pour sa qualité biologique : il figure dans l'inventaire des Zones Naturelles d'Intérêts Ecologiques et fait partie du site Natura 2000 Sologne.

 

Sa flore : Près de 250 espèces végétales y ont été recensées ; certaines sont rares et protégées au niveau européen, comme le Flûteau nageant, au niveau national, comme la Pilulaire et l'Herbe de Saint Roch, ou encore à l'échelle régionale, comme l'Orchis à fleurs lâches et la Potentille couchée…

 

Sa faune : La diversité des végétaux et des milieux présents (roselières, prairies, vases exondées…) entraîne la présence d'une grande variété d'animaux. Les amphibiens sont bien représentés avec 10 espèces de crapauds, grenouilles, tritons et Salamandre, espèces protégées au niveau national. Mais les espèces emblématiques de l'étang, ce sont ses oiseaux ! En effet, sa taille assez importante, sa grande surface en eau, ses bordures végétales et les milieux ouverts (prairies…) qui l'entourent en font un lieu particulièrement favorable à leur accueil en toutes saisons. Des aménagements ont par ailleurs permis d'améliorer encore ces conditions d'accueil. C’est ainsi que le Busard des roseaux semble bien se reproduire à  nouveau sur le site. Une colonie de Guifettes moustac, forte d’une vingtaine de nids, s'est installée en queue d'étang en 2003, ainsi que plusieurs couples de Grèbes à cou noir et le Héron pourpré a été observé régulièrement au cours du printemps. On espère dans l’avenir le voir s’installer comme nicheur ainsi, pourquoi pas, qu’une colonie de mouettes rieuses… Le site, parce qu’il n’est pas chassé, est aussi attractif pour les canards en hiver et lors des haltes migratoires. On peut ainsi y observer jusqu’à huit espèces de canards ensemble. Les aménagements réalisés visent à en faire aussi une place plus importante pour la nidification (déjà 6 espèces !). Parmi les espèces régulièrement observées signalons encore le Grand cormoran, le Grèbe huppé et le castagneux, le Héron cendré, la Grande aigrette et l’Aigrette garzette, le Martin-pêcheur, et encore bien d’autres... Parmi les limicoles, le Vanneau huppé, le Chevalier gambette, le Combattant varié, le Petit gravelot (un couple a niché en 2003). On a également vu des oies en décembre 2002.

 

Des actions de gestion concrètes et des partenaires autour de l'étang

 

Chaque site du conservatoire est doté d’un conservateur, ainsi après Alain BEIGNET, c’est aujourd’hui Maurice SEMPE qui occupe cette fonction ; il fait aussi l’objet d’un plan de gestion validé par le Conseil Scientifique. Celui de l’étang de Beaumont a été élaboré par Jean-Luc Maisonneuve, Benoît Mars et David Greyo en concertation avec les deux conservateurs. Suite à ce plan, et avec les conseils de notre collègue Jacques TROTIGNON qui dirige la Réserve Naturelle de Chérine en Brenne, l'étang de Beaumont a ainsi été l’objet d’un grand chantier au printemps 2003 visant, notamment à remettre en eau sa ceinture végétale (voir Sologne Nature Infos N° 48 septembre-octobre 2003). En effet, les étangs, qui sont des créations anthropiques et non des formations naturelles spontanées comme beaucoup de gens l’imaginent, tendent naturellement à se combler. Aussi pour conserver leur potentiel écologique et leurs capacités d'accueil, il est nécessaire de les gérer, ainsi que leurs abords. C’est ainsi que les prairies qui le bordent sont pâturées par des bovins dans le cadre d'une convention signée avec les agriculteurs riverains. Cela favorise le maintien d'une végétation originale et la présence d'une faune tout aussi variée (notamment insectes et oiseaux). Les vaches entretiennent également une partie de la roselière et limitent l'envahissement par la végétation. Un bail de pêche a également été renouvelé avec un pisciculteur local et l’étang est pêché chaque année.
Notre association est très impliquée dans le suivi naturaliste du site. Elle organise régulièrement des animations et participe aux chantiers de gestion. C’est ainsi que le 18 octobre dernier de nombreux adhérents sont venus prêter main forte pour planter des saules visant à masquer à terme, pour les oiseaux, l’accès à l’observatoire, et procéder à quelques opérations de débroussaillage.

 

Un observatoire pour découvrir la faune de Sologne

 

La priorité du Conservatoire est de protéger les espèces, patrimoniales protégées ou non, qu'on rencontre sur ce site. Les oiseaux étant sensibles aux dérangements, il a été décidé d’installer un observatoire public. Ce dernier préserve la quiétude des animaux tout en offrant des conditions optimales d'observation et canalise le public. Il offre une bonne vision de l'ensemble des habitats et des habitants de l'étang. A l’intérieur des panneaux pédagogiques permettent aux visiteurs de se familiariser avec les espèces qu’ils sont susceptibles d’observer. Des indications sont également apportées quant à la gestion du site. Un tableau permettra de noter les observations de chacun. Des informations régulières y seront également affichées : actualités des lieux, programme des animations… En 2004, chaque premier samedi du mois, l’après midi, un animateur accueillera le public. Cet observatoire a été inauguré officiellement le 30 octobre dernier en présence du Président de la Région Alain RAFESTHAIN, des élus locaux et bien sûr de très nombreux naturalistes.
Depuis son ouverture au public, il accueille de très nombreux visiteurs, ce qui montre très clairement qu’il répond à un besoin ! De nombreux Solognots des communes voisines y viennent désormais en famille ou avec leurs amis et le week-end on assiste à un ballet permanent de visiteurs. Un encouragement pour que le Conservatoire puisse, avec le soutien des collectivités, envisager l’acquisition d’un second site en Sologne. Par ailleurs le Conservatoire et Sologne Nature Environnement souhaitent que les réalisations qui ont été conduites ici : aménagement et création de l’observatoire notamment puissent faire école ailleurs en Sologne, sous forme de conventions avec des propriétaires privés et des communes par exemple…

 

Vous n’êtes pas encore allés à l’étang de Beaumont ? Alors, ne perdez plus de temps, la nature vous y attend !

 

Conservatoire du patrimoine naturel de la région Centre ), Alain Beignet et Eva Sempé

Découvrir forêts, landes et tourbières

Les grandes et belles forêts situées dans les environs de la Ferté-Saint-Cyr et de Ligny-le-Ribault sont régulièrement sillonnées par des grands animaux, tels que le Cerf, le Chevreuil et le Sanglier, qui y laissent leurs traces comme indices de présence.
Les forêts domaniales de Lamotte-Beuvron, de Boulogne ou encore de Vierzon et de Vouzeron sont accessibles à tous pour effectuer des promenades ou faire la collecte de champignons.
Le mauve des landes à bruyères embellit les routes à partir de juin vers Pierrefitte-sur-Sauldre et Souesmes, et aussi plus au nord, dans la Sologne du Loiret, vers Vannes-sur-Cosson.

La tourbière de la Guette à Neuvy-sur-Barangeon est accessible au public par un sentier de découverte sur caillebotis conceptualisé par Sologne Nature Environnement.

Découvrir les étangs de Sologne

Le territoire solognot est largement pourvu en étangs desservis par des chemins communaux. C’est en « Sologne des Etangs », autour de Saint-Viâtre, Marcilly-en-Gault et Neung-sur-Beuvron que l’on peut observer le plus grand nombre d’oiseaux d’eau en toutes saisons.
Sologne Nature Environnement organise des animations et des sorties pour découvrir la nature.
Au bord de l'étang de Beaumont, à Neung-sur-Beuvron, ainsi qu'à l'étang des Levrys à Nouan-le-Fuzelier sont implantés des observatoires  publics en libre accès pour l'observation des oiseaux.

L'Etang de l'Arche, à Chémery, est un site très riche en avifaune nicheuse. L'Etang du Puits, à Argent-sur-Sauldre, accueille de nombreuses espèces d’oiseaux migrateurs et hivernants.

Les milieux et espèces menacées

La régression constante des roselières limite la nidification d’oiseaux emblématiques tels que le Butor étoilé, le Blongios nain ou la Rousserolle turdoïde.
Le Cuivré des marais fréquente les milieux humides et les prairies inondables. L’assèchement de ces habitats menace ce papillon protégé au niveau national devenu rare en région Centre.
Les mares sont des petites zones humides fragiles, menacées de comblement par la fermeture du milieu. Elles sont particulièrement favorables au développement des amphibiens et des insectes aquatiques.

Le Flûteau nageant et le Trèfle d’eau sont encore présents sur quelques mares et étangs, en revanche la Caldésie à feuilles de Parnassie a quasiment disparu.
 

Les espèces envahissantes

Dans les zones humides, trois espèces particulièrement invasives, originaires d’Amérique, ont été recensées récemment.
La Jussie, importée pour sa jolie fleur jaune, se propage très rapidement sur quelques étangs et cours d’eau.
La Grenouille taureau, atteignant un kilo à l’âge adulte, est connue pour sa voracité et représente une menace pour notre faune en se nourrissant des espèces indigènes.
Le Ragondin, rongeur importé au début du siècle pour l’exploitation de sa fourrure, s’est propagé à l’état naturel vers 1975. Il est considéré comme indésirable car il creuse des galeries dans les digues d’étangs et se nourrit de jeunes pousses de roseaux, accentuant la régression des roselières.

LE SAVIEZ-VOUS ? La Jussie, couvrant de grandes surfaces, est difficile à éliminer car la moindre tige coupée dérive pour s’implanter ailleurs.
 
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