À la recherche des odonates, direction l'étang du Puits !
La pluie s’est enfin arrêtée et la météo nous accorde une trêve, c’est l’occasion parfaite pour aller observer les odonates sous ce grand soleil. Le temps idéal pour faire ressortir leurs belles couleurs, de petits éclats lumineux, volant au-dessus des étangs.
Lundi 24 juin, Maxime, chargé d’études naturalistes de SNE, m’emmène à une heure d’ici en direction de l’étang du Puits. Cet étang, notre lieu d’observation de la journée, est le plus grand de Sologne ! Il se situe sur deux départements : le Cher et le Loiret. Maintenant que les présentations sont faites, passons au résumé de la journée…
La première étape est : l’observatoire, situé au nord. Les odonates ne se sont pas fait attendre, l’Anax empereur, une espèce de grande taille est en train de survoler les bords de l’étang. L’inventaire se poursuit avec un autre Anax, le napolitain, très similaire à l’empereur, Maxime m’explique qu’on le différencie à ses couleurs. L’Anax napolitain n’a pas le thorax de couleur verte, mais plutôt brun (voir photos).
Nous poursuivons notre randonnée en longeant la queue de l’étang, un endroit très calme et coupé du reste de l’étendue d’eau. On y observe l’Anax empereur, il se déplace de tiges en tiges à la surface de l’eau, attention, c’est SON territoire.
Nous longeons une ancienne ligne de chemin de fer sur plusieurs centaines de mètres, puis notre binôme s’enfonce dans une forêt. Les odonates se font rares, nous observons plusieurs bébés crapauds et un chevreuil !
Voilà une petite prairie, le soleil est haut dans le ciel et la parcelle est fleurie de toute part, un air d’été s’en dégage. Maxime en profite pour partir à la chasse (visuelle) aux lézards, du bois coupé se trouve là, en plein soleil, un refuge à reptiles. De mon côté, j’en profite pour prendre quelques photos de plantes et de fleurs, les couleurs sont magnifiques. Cet endroit regorge de papillons : Piérides, Myrtils, mais les odonates restent rares. Pause terminée, nous repartons.
Une tout autre atmosphère s’offre à nous, l’ancien canal de la Sauldre, nous le longeons jusqu’à retrouver l’étang. Sur notre chemin, Maxime s’arrête sur un odonate qu’il n’arrive pas à déterminer, en plein vol et à plusieurs mètres, difficile de le voir précisément ! Après plusieurs doutes, il en est sûr, c’est la Cordulie bronzée. Au soleil, son corps paraît comme recouvert de bronze.
Nous sommes de retour près de l’étang, on y observe le Crocothémis écarlate et l’Orthétrum à stylets blancs, Maxime m’explique leurs particularités. Le vent se lève, une mauvaise nouvelle pour l’observation, car les odonates n’en raffolent pas, mais il ne nous empêche pas d’ajouter deux Sympetrums sanguins à notre inventaire. Notre excursion se termine dans une zone forestière inondée par endroit, due au mauvais temps des derniers jours…
Après plus de quatre heures de marche et d’observation, nous nous arrêtons au bord de l’eau. Cette journée m’a donné envie d’en apprendre plus sur le monde des odonates. Je remercie Maxime pour m’avoir partagé son savoir le temps de quelques heures. Au milieu des chants de guifettes et des cris d’enfants qui jouent, cette sortie prend fin.
Valentin Bisson, Service civique Dynamisation de la vie associative